Participez à la concertation du public sur les énergies renouvelables à Saint Alban-Leysse

  • Environnement

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La loi d’accélération de la production d’énergie renouvelable du 10 mars 2023 exige des communes qu’elles définissent, d’ici à la fin de l’année, les zones sur lesquelles elles souhaitent voir se développer des installations d’énergie renouvelable (ZAEnR).

Patricia Maffre Deprost et Michel Dyen ont animé une concertation sur le développement des énergies renouvelables sur la commune.

Publié le 17 novembre 2023

Contenu vérifié le 22 janvier 2024

La détermination de ces zones dépend de plusieurs critères : la faisabilité technique de ce développement (par exemple, on ne pose pas de panneaux solaires à l’ombre!), la réglementation (par exemple, il est interdit de construire une éolienne à moins de 500 m d’une habitation) et son intérêt économique, intimement lié à sa rentabilité énergétique. L’acceptation de ces installations par les habitants de la commune constitue également une condition sine qua non à la réussite d’un projet de production d’énergie renouvelable.

Lors de la réunion publique du 15 novembre 2023, Patricia Maffre Deprost, adjointe à la transition énergétique, a proposé aux participants de donner leurs avis sur plusieurs propositions de zones d’accélération de production d’électricité renouvelable :

  • Les toitures des bâtiments publics présentent pour la plupart un bon ensoleillement. Un potentiel de développement photovoltaïque y existe. Il est donc proposé de déclarer l’ensemble des bâtiments publics en ZAEnR.

  • La loi du 10 mars 2023 impose la solarisation d’au moins 50 % de la surface des parkings de plus de 1500 m², au plus tard avant le 1er janvier 2028 (des dérogations restant possibles). La commune, mais aussi de nombreux commerces ou industries communaux disposent de tels parkings. Il est donc proposer de déclarer les parkings concernés par cette obligation en ZAEnR.

La commune étudie actuellement la faisabilité d’un réseau de chaleur urbain alimenté par la géothermie, qui remplacerait à cet égard le recours au gaz de ville sur le centre bourg. Ce réseau aurait vocation à desservir l’ensemble des bâtiments publics ainsi que tous les bâtiments (publics, privés, logements collectifs) pouvant -et souhaitant- se raccorder. Si le réalisme technico-économique de ce réseau de chaleur ne sera connu qu’au terme de l’étude en cours, Saint Alban Leysse souhaite afficher cette volonté de développement en inscrivant le périmètre étudié en zone d’accélération géothermie/chaleur renouvelable.

Il y a quelques années, un projet d’hydroélectricité avait été étudié sur le cours d’eau de la Doriaz. Non réalisé à l’époque, sa faisabilité est maintenant incertaine eu égard à la modification des conditions hydrologiques des cours d’eau dans le contexte du changement climatique. Les échanges avec les participants de la réunion publique ont mis en évidence une certaine volonté de poursuivre l’étude de ce projet. Il est donc proposé de positionner une ZAEnR hydroélectricté sur le site envisagé pour le projet.

Saint Alban Leysse dispose d’un très faible potentiel de développement de cette filière (1 à 2 mâts maximum), situé sur les hauteurs de la commune et estimé, actuellement, uniquement sur les critères réglementaires (éloignement des habitations, absence de zonage environnemental rédhibitoire...). La présence de vent, dans des conditions propices à l’installation d’un mât éolien, n’y a pas encore été étudié. Inscrire ce secteur en ZAEnR éolien serait susceptible d’inciter un développeur à réaliser ces indispensables études de vent (sans garantir la réalisation du projet, si le potentiel de vent n’est pas démontré); toutefois, cela indiquerait également l’acceptation publique d’un tel développement. C’est pourquoi la décision relative à cette inscription sera intiment liée à vos réactions.

Inscrire un secteur communal en zone d’accélération de la production d’énergie renouvelable témoigne d’une certaine acceptation des citoyens pour qu’un projet s’y développe effectivement. C’est pourquoi la loi demande aux communes de ne définir ces zones qu’au terme d’une concertation publique, permettant à chacun de s’exprimer sur les propositions des élus, mais aussi de proposer d’autres zones, ou encore de faire entendre son accord ou son désaccord sur le développement de certaines filières.